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Plan de Marcq Yvelines ( Issu de la gazette du village )

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mardi 15 juillet 2014

Monographie de Marcq : Mr REBIERRE 1899

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Voir aussi la monographie de M. Paul AUBERT (dans ce blog)


Marcq sur Wikipedia

Marcq sur :  racines et histoire


"

En 1899 
l’inspecteur Académique de Seine et Oise, 
à l’occasion de l’exposition universelle de 1900,
 a demandé aux instituteurs du département d’écrire une monographie sur les villes et villages où ils exerçaient. 

La plupart d’entre eux ont répondu à cette demande.

 Leurs textes ont été conservés et sont actuellement aux archives des Yvelines.

 Ils y ont été photocopiés microfilmés et numérisés.
 .../...

Toutes les monographies n’ont pas la même valeur. 
Celle-ci dépend en fait, non pas du sujet, mais de la personnalité de l’auteur. 

En général, la partie historique n’a que peu d’intérêt car elle n’est qu’un résumé de ce que tout le monde sait.

 Mais, quand l’instituteur traite de son temps (la fin du dix-neuvième siècle) on trouve là une mine de renseignements sur la vie quotidienne à cette époque, sur ce qu’étaient les choses et les gens dans ces villages campagnards en passe de devenir pour la plupart villes de banlieue.

 Lorsque, de plus, l’instituteur ne se contente pas de relater des faits mais qu’il exprime ses idées, ses revendications, ses critiques, ses satisfactions, le tableau s’anime par petites touches, à la manière impressionniste et devient vivant.

.../...


"




La monographie de MARCQ,

15 SEPTEMBRE 1899

 faite par Monsieur REBIERRE , instituteur, 

est en ligne sur le site des archives départementales :


Page 1 :

Commune de Marcq
photo : Le "Milieu" de Marcq
Marcq le 15 septembre 1899
L'Instituteur
Signé :  REBIERRE

Page 2 :


Une écriture ( saut de lignes , paragraphes ,mise en gras ,etc; ,  ajoutés par rapport au texte initial manuscrit) :


Page 3 :

Introduction .

Descendu de chemin de fer à la station d' Epône(9), vous désirez vous rendre à Marcq.
Un omnibus vous conduira jusqu'à Maule ( 8), et vous n'aurez plus alors que cinq kilomètres à faire à pied.
Cette distance n'a rien d'effrayant.
D'ailleurs on est à la fin avril, le temps est beau et une brise chargée de senteurs printannières vous caresse mollement le visage.
Vous avez franchi la vallée pittoresque de la Mauldre , vous avez traversé et fière petite cité de Maule,et vous voici au bas d'une colline : c'est Montpentin .
Un chemin de plaine s'offre à vous, prenez le, vous gravissez la hauteur et vous vous trouvez bientôt au bord d'un vaste plateau.
Vous avancez et le sol, d'abord blanchâtre et couvert de pierres, change peu à peu d'aspect et devient de plus en plus fertile.
Vous voici à la Croix Fédeline, (1) dont l'emplacement est seulement indiqué par quelques ormes rabougris : c'est un carrefour; prenez le chemin de gauche, il vous mènera où vous voulez aller.
C'est un banal chemin de traverse ; il parcourt la plaine dans sa longueur,  vous ,n'y serez arrêté sans doute par aucun passant car la circulation y est bien faible.
Autour de vous, rien ne retiendra vos regards, c'est la campagne rase et unie.
Cependant bientôt vous serez frappés du grand nombre de blocs de pierre blanche qui, par endroits
semblent paver le chemin.
Ces blocs plus ou moins brisés, ce sont les restes d'un ancien dallage.
A ces vestiges vous pourrez reconnaître une ancienne voie romaine.
Vous suivez en effet la route qui, il y a vingt siècles , reliait  Genabum à Caesaro magus, Orléans à Beauvais.

Page 4 :

Alors si vous aimez à vous reporter vers les temps passé, si comme moi, vous aimez à donner quelque fois libre cours à votre imagination, vous verrez passer devant vos yeux dans une chevauchée sans fin  les chars romains suivant les légions, les hordes barbares, les gens d'arme des seigneurs, tout bardés de fer,et puis aussi le manant notre ancêtre, les pieds nus et les reins courbés .

Puis enfin vous verrez les chars lourdement chargés de la moisson  librement poussée, conduite par le paysan d'aujourd'hui dont la taille s'est redressée et dont la voix mâle chante un hymne au grand soleil de la liberté.

Si votre imagination travaille ainsi, la longueur de la route est oubliée et vous vous trouvez tout à coup devant un spectacle superbe.

Les collines , qui , tout à l'heure , à votre arrivée dans la plaine s"estompaient, là bas devant vous, à l'horizon, vous y touchez bientôt.

Alors les détails apparaissent ,et devant vos yeux émerveillés, vous voyez ,à mi-côte , un village surgir comme par enchantement du sein de la verdure et les toits rouges des maisons se détacher sur le fond blanc de milliers d'arbres en fleurs.

Vous arrivez à Marcq.




Marcq vu de la plaine.

carte postale


Page 5 :

Marcq, canton de Montfort l'Amaury; arrondissement de Rambouillet, département de Seine et Oise; bureau de poste de Thoiry; Station  de Villiers - Neauphle ( ligne de Granville).
Le territoire de la commune de Marcq confine aux cantons de Mantes et de Meulan, par conséquent aux arrondissements de Mantes et de Versailles;
le territoire est limité au nord par Andelu, à l'est par Montainville et Beynes, au sud par Saulx Marchais et Auteuil; à l'ouest par Autouillet et Thoiry.
Population 421 habitants
Superficie 475 Ha 27 a 90 ca
Altitude moyenne 150 mètres

Le village est bâti sur le versant et au pied d'un coteau d'environ quarante mètres d'altitude au-dessus de la plaine, à exposition du nord-est; le climat est sec ,et froid en hiver.
Le territoire de la commune comprend deux parties bien distinctes: vers le sud et l'ouest une colline couverte de bois magnifiques; au nord et à l'est une plaine d'une rare fertilité.
Aucun cours d'eau n'arrose Marcq; quelques sources situées au milieu du village alimentent  une pièce d'eau appelée la mare de Marcq, qui set d'abreuvoir pour les bestiaux, et qui, en été, fournit souvent aux besoins des villages environnants.
Marcq comprend trois quartiers :


  • Le Puits Perdu;



  • La Croix;



  • Le Bas Marcq.




Agrandissement partiel du plan en page 2.
Bizarrement , "L'Enfer" n'est pas cité alors que présent sur le plan.

Les deux premiers quartiers sont abondamment pourvus d'eau potable au moyen de puits; le dernier est moins bien partagé.

Page 6 :

Le village de Marcq est desservi par la route départementale n°24; par le chemin de grande communication  n°119;par les chemins vicinaux ordinaires n°1 (de Montfort à Maule) et n°2 (de Marcq à Andelu).
Tous ces chemins sont en parfait état d'entretien; ils exigent de la part de la commune, une dépense annuelle de 2000 francs environ.
Dix-huit kilomètres de chemins ruraux assurent la circulation à travers la plaine.
Un service d'omnibus desservant très mal la commune ( il faut aller prendre la voiture à trois kilomètres) conduit les voyageurs à la station de Villiers Neauphle.
Au commencement de l'année 1900, Marcq mieux traité aura un service d'omnibus qui traversera le village et aboutira à la station de Beynes, sur la ligne actuellement en construction de Plaisir- Grignon à Epône.
        Le sol de la commune est formé en très grande partie d'une terre franche légèrement calcaire d'excellente qualité, aussi les récoltes y sont toujours très belles.
       La plaine de Marcq ne craint ni la sécheresse ni l'humidité grâce à l'épaisseur du sol végétal et au sous-sol qui est perméable.
Les céréales, les fourrages, la pomme de terre, la betterave y donnent d'abondants produits.
Les fruits à pépins viennent très bien ici, et ils sont d'excellente qualité.
Les fruits sont vendus aux fruitiers ou servent à faire un cidre renommé.
Le cerisier, le prunier ne donnent pas souvent d'abondants produits; le pêcher, l'abricotier ne vivent ici que peu d'années.
La forêt qui avoisine Marcq est magnifique et renferme d'agréables promenades, elle est sillonnée de nombreux sentiers qui forment comme autant de tonnelles.

Page 7 :

Les sentiers se croisent en de jolis carrefours ombragés par des arbres séculaires.
Le "rond" de Marcq, le "rond" de Saint Sanctin, celui de la Tour Belle, du parasol sont délicieux.
    Aux avantages de la fertilité et de la salubrité vient s'ajouter pour l'habitant le superbe spectacle d'un immense horizon.
Au sud et à l'ouest le regard s'arrête sur le fond vert des bois, mais à l'est et au nord il plonge dans un océan aérien que bornent, à plus de quarante kilomètres les hauteurs de l'Authier ( ?)  ou un peu moins loin, les coteaux de Saint Germain, de Saint-Cloud et de Meudon


            A Marcq la propriété est très divisée : sur 119 familles 58 possèdent une étendue quelconque de terre.
Il n'y a  à proprement parler ici qu'une grande exploitation, c'est la ferme du Buc qui comprend environ 130 Ha.
Les deux plus importantes ensuite comptent 45 et 30 Ha.
C'est la grande culture qui domine elle comprend , chaque année, en moyenne en blé 125 Ha;
en avoine 140 Ha; 
autres céréales 25 Ha;
 en betterave 22 ha; 
en pomme de terre 25 ha; 
en fourrage 100 Ha.

        Il y a seulement 3 ha de prairies naturelles, c'est à dire que l'élevage du bétail est à peu près nul.
        Il y a dans le village :
58 chevaux;
70 boeufs et vaches;
450 moutons.
A la ferme seulement on emploie pour la culture les chevaux et les boeufs.
Les volailles comprennent : un très grand nombre de poules ( race de Houdan) , une centaine de canards, autant d'oies; quelques dindons et pintades.

Page 8 :
Les lapins de clapier sont très nombreux ils vont approvisionner, avec les volailles et les oeufs les marchés environnants: ( Mantes, Neauphle le Château et Maule).
 Il est vendu ainsi chaque semaine environ 150 têtes de volailles ou lapin.
       La chasse à Marcq est surtout la chasse de plaine; une grande partie des bois appartient au château de Thoiry, qui réserve sa chasse.
La caille, la perdrix surtout, le faisan tombent sous les coups de fusil des quinze chasseurs que compte la commune.
Quelques lièvres et lapins qui s'égarent dans les petits bois non gardé s'ajoutent aux victimes de la chasse.
        Le voisinage de la forêt attire ici un grand nombre d'oiseaux , et par les belles soirées de printemps , on peut, de sa fenêtre , écouter se répondre les rossignols cachés dans les taillis .
Les fauvettes, les pinsons, les linots, les mésanges, les chardonnerets , font leurs nids autour de nos habitations ou au bord des chemins creux.
Les moineaux , depuis quelques années surtout, sont trop nombreux et causent à certaines époques de sérieux dommages.

   Les abeilles (200 ruches environ) fournissent un miel délicieux quelles vont puiser dans les fleurs du sainfoin.

     D'animaux nuisibles, il n"en existe guère à Marcq; oint de sangliers, les bois sont trop bien tenus pour cela; point de renards blaireaux ou autres carnivores.
La volaille peut engraisser ici en toute tranquillité .
Il est bien rare que quelqu'un de ces destructeurs vienne des bois d'Autouillet ou de Villiers le Mahieu jusqu'ici ; il trouve la vie plus près de son terrier.

       Le cultivateur ne se plaint que du moineau et de la taupe;
 mais il faut bien reconnaître que ces animaux s'ils causent des dégats, font aussi quelque bien en détruisant quantité d'insectes.

Page 9 :
        En résumé, Marcq est agréable, sain et riche.

        Mais contrairement à beaucoup d'autres villages il a conservé son aspect "campagne" .
Ici on pourrait se croire au centre de la France et cependant on n'est qu'à douze lieues de Paris.

Jusqu'à présent, malgré tous ses charmes, Marcq n'a pas eu le don d'attirer "les Parisiens" ; bien peu viennent y passer les jours chauds de l'été.mais quand nous allons avoir un service de voitures, qui, traversant le village, nous conduira en 20 minutes à la gare de Beynes, nous allons voir, sans doute, une invasion de citadins avides de bon air  de fraîcheur et d'horizon, venir s'abattre chez nous.

Peu d'industries à Marcq; on y trouve cependant un charron, un plombier-zingueur et un entrepreneur de maçonnerie.

 Les industriel fournissent à peu près exclusivement aux besoins des habitants du village.

Une carrière dite du "bois de Marcq" et appartenant au château de Thoiry, procure le caillou nécessaire à l'entretien des chemins de la commune.

carte postale

Une vaste et belle sablière assure gratuitement aux habitants le sable  dont ils peuvent avoir besoin.
Les eaux de Marcq sont, en général, d'excellente qualité.

     Le commerce est  représenté par trois épiciers, 
qui sont en même temps marchands de mercerie , de chaussures, etc; et .... cabaretiers naturellement.
Ils tirent leur approvisionnement de Versailles, de St Denis, de St  Germain en Laye etc.

Les récoltes et produits agricoles de la commune sont vendus  et livrés par les cultivateurs dans la banlieue de Paris  : à Boulogne, Bougival , Sèvres, St Germain, ou aux Mureaux ou à paris même : grains paille, fromage, pommes de terre.


Page 10 :

Les animaux de basse-cour et les oeufs sont portés aux marches de Neauphle, Mantes ou Maule; le marché de Neauphle est de beaucoup le plus important pour nous.

Les animaux pour la boucherie  sont vendus aux bouchers des environs. 

Les fruits sont achetés sur pied par les fruitiers  de Nézel (7), de Maule, ou de Beynes.
 Une grande quantité est également vendue sur les marchés ci désignés.




L'église de Marcq.


           Marcq a été érigé en paroisse au douzième siècle.

          L'église a été construite au treizième siècle.
         On attribue au mot Marcq ( qui s'est écrit Marc jusqu'à la fin du dix-septième siècle)  deux origines :
1 ère origine  latine Marca, Marcum, Marchum;
2 ème origine  celtique et romaine Mark.

           Si notre village  a reçu son nom à cause de sa situation aux confins de quelque division territoriale, ce nom lui convient encore aujourd'hui, car, ainsi que cela  a été dit plus haut, le territoire de Marcq  touche trois arrondissements et trois cantons.

Page 11 :
Ce qui autorise à attribuer au village de Marcq la plus haute antiquité, ce sont les instruments de toute sorte en silex taillé trouvés, soit sur l'emplacement même des habitations, soit dans la campagne, tout autour du village.

Il en a été trouvé certainement des milliers de spécimens intacts, qui composent les collections des amateurs de Thoiry, et aussi celles de l'auteur de ces lignes.

Dernièrement, encore, en élargissant le chemin autour de la maison d'école, après avoir abattu un mur de soutènement, datant sans doute de plusieurs siècles,  et après avoir recule le bord du chemin de un mètre et demi de l'autre coté de ce mur, sous une épaisseur de terre de deux mètres environ, les ouvriers ont trouvé l'emplacement d'une hutte gauloise.

La terre cuite et rouge comme de la brique autour d'un foyer dont les pierres étaient encore à leur place et noires du feu qu'elles avaient supporté , les débris d'os, les dents d'animaux, les grosses coquilles blanchies de nombreux escargots, un grès concave propre à polir le silex, et un petit instrument en bois de renne, tous ces vestiges indiquent , avec une évidence certaine que là vivaient des hommes contemporains des Gaulois.

           Au même endroit a été trouvé un fragment de corniche orné de sculptures .
 La nature des ornements donne à ce fragment de pierre de taille une origine romaine.

Le territoire de la commune et l'emplacement du village étaient traversés par la voie romaine allant d'Orléans à Beauvais

Des monnaies ou médailles romaines sont trouvées souvent, soit dans les champs soit dans les jardins,
.
Il y a eu peu d'années on pouvait voir au milieu de la plaine, à une cinquantaine de mètres du chemin qui fut autrefois la voie romaine, un puits parfaitement conservé, construit en pierre de taille soigneusement travaillée.

On trouve également, à peu de distance de ce puits, des pierres provenant d'anciens bâtiments.

Combien il serait intéressant d'interroger ces vestiges des temps antiques ! ...

Les dalles de la voir romaine et les pierres du puits ont servi à bâtir  plusieurs maisons du village.

Page 12 :

        De l'époque gallo-franque , peu de chose est demeuré; une hache mérovingienne, trouvée en creusant une mare est le seul objet  - datant certainement de cette époque - qui figure dans ma collection.
Les collections des environs en sont, je crois ,dépourvues.

Cet objet ne forme plus qu'une masse d'oxyde de fer, mais la forme en est parfaite.

 Quelques débris de poterie, une lame de poignard, ont été trouvés lors d'une fouille opérée dans le jardin de la maison commune; peut être ces fragments sont ils également de l'époque gallo-franque . Ils font partie de ma collection.(20)

Lors de la construction de la mairie (1868) la fouille des fondations a mis à jour des lances et flèches en fer; les flèches adhéraient au reste du carquois qui les avais contenu.j'estime que ces objets datent de l'invasion anglaise.

 Il en serait de même de cercueils de pierre trouvés sur la place de la mairie.
L'un d'eux renfermant une épée parfaitement conservée que j'ai pu acquérir.

   Un christ en bronze du moyen-age a été trouvé lors des travaux de restauration de l'église ( 1878) il se trouve chez un amateur d'Autouillet.

J'ai pu me procurer une statuette en bois représentant la vierge portant l'enfant jésus; cet objet date également du moyen-age ( voir les photographies en dernière page).

     Les commencements de l'époque féodale doivent avoir été bien durs pour les habitants de Marcq : notre territoire situé  entre les forteresses de Montfort , de Maule et de Beynes , devait être très souvent ravagé par les bandes armées des seigneurs.

Page 13 :

    Cependant lorsque la puissance des rois augmenta, lorsque la crainte des châtiments dont l'église terrorisait les hommes, fit trembler les seigneurs eux-mêmes;
 lorsque , surtout fut fondés les fiefs d'ou naquit la paroisse de Marcq (12 ème siècle) notre village vit commencer une ère de tranquilité que vint seule troubler l'invasion anglaise. 

  Ce qui aujourd'hui forme la commune de Marcq comprenait, à la fin du onzième siècle :


  • la Seigneurie de Marcq,



  • la Seigneurie de la Tour Belle,



  • le Fief du Bucq,



  • le Fief Durand de Bazemont.



         Voici une liste malheureusement incomplète des seigneurs qui ont dominé sur notre village .


Seigneurie de Marc.


  • 1096 1106 Goisfred de Marc, marié à Emmeline, dont  :
Guillaume - Simon - Hugues - Etienne - Payen bienfaiteurs du prieuré de Maulle ( Ordéric Vital) (?)
  • 1190 Godefroy de Marc
  • 1230 Simon et Henri de Marc vassaux(27) de Montfort 
  • 1283 Guillaume de Marc fait hommage (12) à la Comtesse de Montfort
  • 1294 Raoul de Marc dont : 

Guillaume de Galluis marié à Aalis  
Jean de Marc marié à Agnès
Guérin de Marc marié à Denise
Jehannin de Marc
Ligier de Marc
(Ils vendent une terre sise à Galluis , à l'abbaye de Neauphle-le- Vieux , - archives du chateau de Galluis)
  • 1323 Marie de Marc ( possède un manoir au Tramblay)
  • 1330 Simon de Marc ( fait hommage à Robert Mignon)
  • 1336 - 1360 Guillaume de Marc ( même hommage)
  • 1370 Pierre de Marc ( écuyer)
  • 1378 Perrinet de Marc
  • 1411 Rouland et Guillaume de Marc ( cartulaire (19) de Robert Mignon)
  • 1479 Jean de Gaillon  seigneur de Marc
         Philippe de Villeneuve

Page 14 :
  • 1523 Jacques Fornyer 
( seigneur de Marc et de Petitmont) ,

 veuf de Philippe de la Villeneuve,
fait aveu (17)de ses seigneuries au comte de Montfort comme ayant la garde noble de ses enfants :
 Robert, Roger et une fille qui épousa Raoul Moreau 
( sentence du Chatelet de Paris entre le frère et la soeur)

22 novembre 1546  Roger eut une fille Françoise qui épousa Jean Souy , receveur des deniers en l'élection de Paris , mort à Marc, où il demeurait en 1625 (  tab. Thoiry)


  • 1553 Roger Fornyer seigneur de Marc
  • 1602 Denis de Herment écuyer, gentilhomme du duc de Montpensier, seigneur de marc
  • 1611 Guillaume II de Marescot (né le 25 décembre 1567 de l'union de Michel qui fut médecin ordinaire de Henri IV avec Jehanne Vaudier , décédé le 19 août 1643 ) 
Il fut avocat conseiller du roi en ses Conseils d'Etat et premier maître des requêtes ordinaires de son hôtel, ambassadeur, seigneur de Marc
vers 1611 il avait épousé Valentine Loyrel , fille d'un avocat célèbre  dont il eut :
     1°. 
René ,
conseiller du roi et de la reine mère,
 prieur commandeur du prieuré de la Ste Trinité de Beaumont le Roger(2),
 abbé de St Jean de Falaise ,
 seigneur de la Tour Belle ( tab. Thoiry)
     2°. 
Madeleine , femme de Philippe de la Martellière,
 conseiller du roi en sa cour du parlement de Paris
     3°.
 Françoise femme de Messire Charles Bailly
conseiller du roi et membre de la Chambre des Comptes.
     4°. 
1670 Michel de Marescot,
 chevalier,
 seigneur de Marc, Thoiry et le Mesnil Durant
d'abord conseiller du roi au Parlement de Normandie,
 et plus tard maître des requêtes ordinaires,
 il est mort vers 1677; 
il avait épousé Adrienne de Maupéon de laquelle il a eu :

.
1698 Gilles Michel de Marescot 
chevalier,
 seigneur de Marc et Thoiry,
 maréchal des logis général de la cavalerie légère de France,
 chevalier de l'ordre militaire de St Louis et des ordres de St Lazare de Jérusalem et de N. D. du Mont Carmel , 
mort à Paris le 8 mars 1714, 
veuf d'Angélique d'Apougny.

Page 15 :

  2 °
1714 Jean François de Marescot ,
prieur du prieuré de la Ste Trinité de Beaumont le Roger,
seigneur de Marc,
mort en 1721 agé de soixante quatorze ans.

 
1721 Charles René de Marescot, mort le 30 novembre 1740,
                 Voici un article publié à son sujet par le Mercure de France le 6 décembre 1740 :


Le 30 novembre 1740, Charles René de Marescot
seigneur de Marcq, la Concye, la Tour Belle et Marcilly
clerc tonsuré du diocèse de Paris et ci-devant titulaire de quelques prieurés qu'il avait résigné à la charge de pensions,
 mourut à paris dans la 92 ème année de son age, étant né le 12 juillet 1649.
Il était parvenu à cet age avancé sans aucune infirmité  et il a toujours conservé un esprit très sain jusqu'au dernier moment de sa vie.
Il jouissait de 22000 livres de rente sur les anciennes "tontines" .
Il était le dernier fils de Michel Marescot,
 seigneur de Thoiry, de Marcq, Le Mesnil Durant.
Maistre des requêtes ordinaires de l’hôtel du roi et d'Adrienne de Maupeon  d'Ableiges ,
 morte agée de 84 ans, le 22 janvier 1706, alors veuve en secondes noces d'Antoine Baron , seigneut baron de Cottanville (3) et de Pussay.
Il laisse pour héritière Angélique Claude de Marescot,(23)
 sa nièce,
 veuve en secondes noces depuis le 5 janvier 1738 d'Angélique François de Renouard ,
Comte de Villager et d'Auteuil,
 maitre des requetes ordinaires du roi.
".


Le corps de Charles René de Marescot repose dans l'église de Marcq.


Page 16 :

Sur la pierre tombale on lit l'inscription  suivante :

"
Cy git Monsieur Charles René de Marescot ,
 ancien prieur de St Nicolas de Trans (6), St Georges de Gennes,
 prévôt (28)et seigneur temporel et spirituel de St Marcial de Ruffec et seigneur de cette paroisse où il a fondé quatre messes par année à prendre sur la maison qu'il avait acquise proche de la maison seigneuriale.
Il était le fils de Mr Michel de Marescot ,
 l'un et l'autre chevaliers seigneurs de Thoiry, Marcq, Mesnil Durant ( 5) et autres terres,
 maistre des requêtes ordinaires de l'hotel du roy, 
Conseiller d'Etat et des finances, 
décédé le 30 novembre 1740 agé de 91 ans 4 mois et 18 jours


Priez Dieu pour lui

Les bénéfices dont il est question ci-dessus étaient situés :


  • St Nicolas de Trans, dans l'arrondissement de Draguignan
  • St Georges de Gennes, dans l'arrondissement de Chateau-Gontiers
  • Ruffec dans l'arrondissement du Blanc.

4°.
Marguerite de Marescot 
qui épousa en 1674 , à Thoiry, François de Baussan ,
 elle est morte en 1710.


  • 1740 Claude Angélique de Marescot,(23)
 fille unique de Gilles Michel de Marescot ,
 dame de Marc et Thoiry,
 décédée en 1791, 
veuve en première noce de Claude Adrien de Baussan , son cousin, dont elle eu un fils;
 en 2 ème noces d'Antoine François de Renouard;
 en 3 ème noces de Jean Baptiste Louis Aubery comte de Vastan, dont la postérité lui a gardé le nom.

Les Marescots descendent d'un Guillaume de Marescot (24)qui en 1409 était gruier(29) de la forêt de Joyac, près Beaugency ( 4 ).

L’hôtel seigneurial, 
bâti près de la mare de Marcq, à l'est, 
transformé depuis en un corps de ferme aujourd'hui démoli, parait n'avoir jamais été qu'un modeste manoir.

Page 17 :

De la seigneurie de Marcq dépendait , depuis la fin du 15 ème siècle le fief de la Tour Belle ,
 de même ceux voisins de Pigarhe ( ?) et Marcilly.
Le fief de la Tour Belle relevait directement du comte ( hommage au roi en 1611) .
 Ce fief avait alors justice haute moyenne et basse sur la paroisse ( même hommage);
cependant le droit de moyenne et basse justice ne s'étendait pas au fief du Bucq.

Les archives de la Fabrique antérieurs à 1579 nous montrent que la juridiction seigneuriale de la paroisse , diminuée du fief du Bucq, qui avait justice distincte, était celle d'une simple prévôté.

Le fief de la Tour Belle possédait en outre 
droits de rouage, 
forage, 
bornage et voirie sur son propre domaine (hommage en 1611).




Ce qui reste de l'ancienne maison seigneuriale.


Seigneurs de la Tour Belle.


  • ?       Borgne de Montreuil
  •  ?      Jehanne d'Angoulant ( sa veuve)
  • 1458 Symon de Villeneuve, également seigneur de Goupillières.
  • 1464 Guillaume de la Villeneuve
aïeul de Philippe de la Villeneuve (hommage de 1611) mort en 1516.

Page 18 :

  • 1520 Philippe de la Villeneuve ,qui épousa Jacques Fornyer, seigneur de Marc.

Le fief de la Tour Belle se trouve alors réuni à la Seigneurie de Marc.

Les La Villeneuve étaient une des familles les plus illustres du pays chartrain (?) .

De l'ancien manoir de la Tour Belle il ne restait plus en 1811  qu'une tour en ruines au milieu de décombres, entourés de fossés;aujourd'hui tout a disparu.

Ce manoir dominait le quartier du Puits-perdu , il était bâti près de l'emplacement actuel du carrefour de la Tour Belle.






Seigneurs du Bucq ( ou Buc).


  • 1492. 

Guy du Buc
 (Noble et puissant seigneur Guy du Buc, seigneur du dit lieu et de Tison,
 vend le 20 mars 1492, son fief à Salmon Mallet, sis à Maulle, carrefour du Buat,à noble homme Jehan de Herment, écuyer, seigneur de la Concye
qui le cède à Johan Mathieu le 26 janvier 1495.
( contrat de Cérémonie, prêtre et tabellion à Maulle. -  archives  de Marcq)


Page 19 :


  • 1534 

Messire Guillaume Poyet
Du 4 avril 1535 déclaration censuelle et titre nouvel de 4 parisis de cens , 7 livres 10 sols de rente seigneuriale et 8 chapons ,
 le tout annuel, par Jacques Quétier sergent à cheval au Chalellet de Paris, ??? à Grignon,
 au profit de Maitre Guillaume  Poyet chancellier de France , seigneur de Buc, de Grignon etc. affecté sur des objets dont détail suit ....
La dite déclaration formant le 126 ème article page 1223 du terrier du fief du Buc passé devant Thomas Fleury tabellion juré à Neauphle le Château ( cotté M archives de Marcq).


  • 1758 

André Potier de Novion
Du 9 décembre 1766 Sentence rendue au baillage et marquisat de Grignon par deffaut contre Demoiselle Catherine Marthe Landouillette de Longivière ,Dame de la terre et Marquisat de Maulle et contradictoire contre :
1°. Mr l'abbé de Breteuil , prieur de St Martin des Champs
2°. Pierre Beguin laboureur à Maulle
Au profit de Monseigneur Andre Potier de Novion ,Marquis de Grignon, seigneur du fief du Buc etc. et qui condamne le dit Pierre Beguin à exiber ses contrats d'acquisition des biens  et à en payer les sols (?) et rente , et à payer 29 années d'arrérage de cens et rentes, passer déclarations censuelles , titre nouvel etc.
la dite sentence en forme sur 7 rolles de petit papier et signée Luthier greffier ( Archives de Marcq)

Les déclarations censuelles relatives au fief du Buc de l'année 1758 sont inscrites sur un registre portant l'en-tête suivant :
Aujourd'hui 29 août 1758 , devant moi Etienne Niort,notaire commis et établi au lieu de Pierre Brisset par sentence du baillage de Montfort l'Amaury du 13 juillet 1758, pour la confection du papier terrier du marquisat de Grignon ; terres et et seigneuries de Thiverval, St Germain de Morainville  ou La Grange , Mormoulin et fiefs du Buc et Robert de Maulle, ces deux derniers fiefs en la paroisse de Marcq et dépendances; en exécution des lettres de terrier obtenues en la Chancellerie  du palais à Paris le 10 décembre 1740 , signées et scellées et de la sentence d'entérinement dicelles du baillage de Montfort l'Amaury du 14 du dit mois;


Page 20 :

le tout registré et publié le soir ou a été , est comparu  .... lequel a reconnu tenir de haut et puissant Seigneur  Monseigneur André Potier de Novion
Chevalier,Marquis du dit Grignon, seigneur de toutes les susdites terres et seigneuries  et d'autres lieux; 
Conseiller du Roi en tous ses Conseils, 
Président du Parlement;
 à cause de sa dite terre et seigneurie  du dit fief de Buc,  et Robert de Maulle , et pour ce qui est du fief du Buc et Robert de Maulle , sis paroisse de Marcq  et ses environs , suivant ce conformément aux aveux  et dénombrements rendus au Seigneur  suzerain le 15 ou 16 juillet 1520  et 6 novembre 1559, baux à cens et rentes seigneuriales faits depuis des terres du domaine conformément à iceux , à titre de chef, ceux portant profit de la dite ventes (?), saisine, defauts et amendes le cas échéant, suivant la coutume du dit baillage de Montfort.
 Et suivant les aveux et dénombrements rendus au Roi le 26 juin 1479,
 par le Duc de Bretagne, Comte de Montfort
à cause de sa châtellerie de Neauphle le Châtel contenant les fiefs de la Grange du Bois, St Germain de Morainville et de Thiverval , mouvans en plein fief de la dite châtellerie,  et en arrière fief du roi; par Philippe de Harville au roi,
 à cause de sa châtellerie de Neauphle
devant Thomas Fleury, clerc, tabellion juré au dit Neauphle, le 24 janvier 1529 et
 par Pierre de Harville au Roi à cause de la dite châtellerie , 
devant Nicolas Barré ,Tabellion au dit Neauphle, le 16 juillet 1563,
desdits fiefs et seigneuries de :

Page 21 :

La Grande, du Bois, St Germain de Morainville et Thiverval de tous les droits qui suivent :
à savoir :

  • de travers sur les deniers,
  • de justice haute moyenne et basse,
  • de levée de 12 deniers parisis pour chacune homme qui t'en va demeurer hors de la dite terre, à peine 60 sols parisis d'amende,
  • de coutume sur toutes les bêtes vendues en la dite terre d'un denier parisis,et de toutes bêtes chevalines échangées l'une à l'autre, 2 deniers parisis chacune,à faute de paiement dans les 24 heures , peine de 60 sols parisis (16) d'amende;
  • de forage sur tous ceux qui vendent vin en la dite terre, de huit pintes chacune queue, et d'un muid (14)  6 et de la demi- queue (15)  4 ;et s'ils percent en dessous de la barre sans congé, doivent 60 sols parisis d'amende;
  • de rouage (30)sous tous ceux qui charroyent vins cidres et autres breuvages en la dite terre, pour mener hors d'icelle, et s'ils ne payent le dit rouage  devant que la roue tourne, peine de 60 sols parisis d'amende;
  • de voirie et de contraindre ceux qui ont terre ,de vider les chemins et de les mettre en état qu'on y puisse aller et venir , sur peine de l'amende;
  • d'aubinage (10) confiscation et forfaiture;
  • de mesure tout à bleds (11) , graines que à breuvage et ne peuvent nuls vendre breuvages , ni grain en la dite terre à boisseau, minots (31), pintes, chopines, sans être étalonnés et marqués de ses armes , sous peine de soixante sols parisis d'amende, et les mesures cassées et dépecées;
  • de mesureur juré pour mesurer terres.

Les dits fiefs et seigneuries  unis et incorporés au dit Marquis de Grignon.


  • 1776

Aymard Charles Marie de Nicolay

Très haut et très puissant seigneur Monseigneur Aymard Charles Marie de Nicolay
Chevalier,
 Marquis de Courances le René ,
 Seigneur des fiefs du Buc et Robert de Maulle et autres lieux.

Premier président de la Chambre des Comptes, 
conseiller du roi en tous ses conseils,
 époux de très haute et très puissante dame Madame Philippinne Léontine Potier de Novion héritière de très haut et puissant seigneur André Potier de Noiron, son père.

La ferme du Buc et les terres qui dépendaient du fief du Buc appartiennent aujourd'hui aux héritiers de M Delore, banquier à Paris






Seigneurie du fief 
Durant
de Bazemont


(de Méré;Desmeray; de L'emeray; de Lesméré)


  • 1609

Gilles de Méré
écuyer, demeurant à Marcq est poursuivi par Louise et Antoine de St Vibert, pour le meurtre de Charles, leur frère (nob.) .
Johachine de Fredy, sa femme, et lui, reconnaissent débiteurs envers Denis leur fils, d'un prêt de 700 livres qu'il leur a fait en quadruples et pistoles d'or d'Espagne ( tab de Thoiry)
De leur mariage sont nés :
1°. 1630
Denis de Méré, écuyer, seigneur du fief Durant de Bazemont, sis à Marcq, mort en ce lieu, sans enfants, époux de Gilette de la Fosse de Cresnay.
2°.
Louise de Méré, femme de Louis de St Vibert , seigneur de Fleuray, qui, à cause d'elle se qualifie également seigneur du fief Durant de Bazemont. 
La seigneurie de Fleuray qui faisait partie de la paroisse de Thoiry  sera réunie dans la suite aux seigneuries de Marcq et Thoiry.


Personnages de quelque importance
 ayant habité la Commune,
 avant le 19 ème siècle.


(D'après les registres de l'Etat civil)



  • 1625 Louis de Villiers, écuyer, Seigneur de Commeny.
  • 1625 Louis de Marc et sa femme Marguerite de Vion.
  • 1639 Charles Mondion, officier du roy.
  • 1666 Honnête homme Pierre Mordant , garde de la porte du Roy.
  • 1666 Michel Jaullain, greffier de Marc.
  • 1687 Nicolas Vassal, receveur de Marc.
  • 1692 Henri Le Pas , maître chirurgien à Marc.
  • 1694 de La Mare, officier du roy.
  • 1697 Louis Landrin, procureur fiscal aux baillages de Marc et Thoiry.
  • 1698 Gilles Brunet tabellion royal à Marc.
  • 1698 Gabriel Henry receveur du fief du Buc.
  • 1698 Jean Etienne Tortillière officier garçon de la chambre du roy.
  • 1699 René Gentil, receveur du fief du Buc.
  • 1701 Louis Le Beyre, économe de M de Marescot.

Page 24 :


  • 1701 Pierre Alexandre Tortillière, capitaine des portes d'Amiens.
  • 1706 Pierre Louis de Mondion , avocat au Parlement.
  • 1708 Louis Charles Verrier, receveur du fief du Buc.
  • 1724 Pierre Simon , receveur de la seigneurie de Marc.
  • 1728 Maître Jean de la Vigne, maître chirurgien à Marc.
  • 1733 Mlle Marguerite Landrin , fermière du fief du Buc.
  • 1736 L'abbé de Marescot.
  • 1738 Mme la Comtesse de Villayer, dame de cette paroisse.
  • 1739 M. De Lisle, garçon ordinaire de la garde-robe du roy époux de Anthoinette Tortillière.
  • 1741 Laurent Gouin, fermier des dîmes (22) de l'oratoire de St Corentin.

(l'abbaye de St Corentin possédait la moitié de la dîme de Marc).

  • 1747 Charles de la Borne , receveur de la seigneurie de Marc.
  • 1783 Nicolas Muret, procureur fiscal du Buc et Robert de Maulle.
  • 1792 Jacques Dordet, premier officier de l'état civil de la commune de Marcq.



L'église de Marcq qui date en partie du 13 ème siècle est une des plus belles du canton.
Elle était ornée, avant la Révolution, de magnifiques vitraux, pouvant rivaliser avec ceux de Montfort.

Elle a été réparée en 1878 ;
 les restes des anciennes verrières ont été remplacées par des verrières nouvelles, dont quelques unes ont une réelle valeur, et grâce à ces réparations l'ensemble de l'édifice est très remarquable.
A signaler particulièrement :
un tableau représentant St Remy;
l'autel, et le confessionnal orné de sculptures .

Page 25 :



La mairie et l'école qui sont réunies ont été construites en 1868.
Ces bâtiments entourés d'un joli jardin clos de murs et précédés d'une grille sur la façade sont d'un très agréable aspect et très bien appropriés à leur destination.
Un lavoir communal de construction récente se trouve au centre du village.
Il fournit une eau d'excellente qualité.
La seule place publique de la commune est la place de la mairie; c'est là que se tient la fête patronale.
Il ya ici peu de jolies maisons  , cinq ou six, tout au plus.
Parmi elles on peut citer le château qui fut habité par les Comtes de Charny , et la maison qui appartint à la famille des Tortillières, puis à M. De Leole.


Marcq appartient à la perception de Neauphle le Château.
Le budget de la commune s'élève pour l'année 1900 à la somme de 7460 francs en recettes et en dépenses, ce qui représente une imposition extraordinaire de 119 centimes.
La valeur du centime est de 48 F, 74.
La commune à une dette de 1063 Fr, qui sera éteinte en 1905.
Grâce aux nombreuses voies de communication, toutes très  bien entretenues, grâce aux progrès de l'instruction, à l'application des meilleurs procédés de culture et à la richesse naturelle du sol , le développement économique de la commune s'accentue rapidement.

Page 26 :

On peut dire qu'à Marcq il n'y a pas un seul indigent, au sens propre du mot.
Les maladies accidentelles, les charges de famille sont les seules causes qui soient invoquées pour justifier les secours alloués, soit par le Bureau de Bienfaisance, soit par la Commune.


Les dépenses faites dans un but humanitaire se répartissent ainsi chaque année :

Bureau de Bienfaisance 400 fr.
Budget Communal 200 fr.

Toutes les questions relatives au développement soit de l'instruction soit de la bienfaisance  sont traitées dans un esprit très large et très démocratique par le Conseil Municipal  qui n'a cessé de sonder dans ce rapport les voeux du gouvernement de la République.

Il est probable que Marcq ,dans un avenir prochain, lorsqu'il sera bien desservi par la station de Beynes  et par un service régulier de voitures, grâce à la salubrité de son climat, à la richesse de son sol, au voisinage des bois, à sa situation en face d'un horizon immense, et grâce aussi à l'affabilité des ses habitants ; il est probable, dis-je, que notre village verra son importance grandir rapidement.



Instruction publique.

Parmi les biens appartenant à la fabrique de l'église (21) de Marcq se trouvait, au 16 ème siècle, une petite maison, désignée sous le nom de l'Ecole.

Une cause inconnue avait approprié l'église de cette modeste habitation qui était bâtie sur un terrain en saillie dans le cimetière, près du clocher, non loin duquel on voit encore l'ancienne porte d'accès.



Page 28 :

Les maîtres d'école qui avaient aussi des devoirs à l'église, 
comme l'apprend un article dépenses rapporté plus bas, y étaient logés gratuitement.

C'est là ,sans doute, que demeuraient en 1579 le maître d'école Feuillet  qui toucha de la fabrique 29 sols  pour deux mois de gage accordés  par les mamans et habitans.
La fabrique payant encore en 1620  20 sols au maître d'école, en 1623 12 ? 10 sous en deux fois, pour le rendre sujet tant à dire la 1 ère messe que pour éduquer plusieurs enfants pauvres; en 1625 , 15 livres au vicaire Robert Bouttevillain, curé depuis, pour l'instruction de plusieurs enfants pauvres de la paroisse.

La fabrique fit reconstruire la maison d'école en 1657  ( ? notes sur l'église de Marcq)

On trouve dans les archives de la fabrique , aux comptes de 1660
"
item payé pour les vitres de l'écholle 3 ? 10 ?
"

Il est impossible de fixer exactement l'année de l'installation, pas plus que le chiffre du traitement des instituteurs de Marcq avant 1860.
Il est certain que jusqu'à 1825 ils joignaient à leurs fonctions de maîtres d'école une profession qui les faisaient vivre.
Les vieillards de la commune ont entendu dire à leurs parents que dans leur temps les instituteurs faisaient la moisson.



Liste des Instituteurs de Marcq


  • 1579 Feuillet
  • 1625 Robert Bouttevillain
  • 1685 Guillaume Mage, sa signature figure sur les registres de l'état-civil.
  • 1699 Jean Pretrot
  • 1711 Martin Berthault ,
 au bas de plusieurs actes en 1718 on lit "Martin Berthault Maître Décolle à Marcq"


page 28 :

.


  • 1718 Nicolas Duval.


"
En 1718 la fabrique donnait à Duval 20 livres (?) à lui accordées par l'archidiacre , 
avec le logement de l'école , pour chanter les obits (13),
balayer l'église, 
essuyer les chandeliers, 
sonner l'angélus et rendre les choses de l'église recevables et pour faire une petite école ...

 "


  • 1725 - 1752  Charles Auguste Moutin.


Les archives de la Fabrique portent qu'en 1726 il recevait 20 livres   
tant  pour avoir tenu les écholles, 
que pour avoir aidé à chanter les offices, 
balayé l'église, 
sonné l'angélus 
et labouré les pieds des arbres du cimetière.

Et en 1734 30 livres    que Mgr l’évêque de Chartres à accordées pour aider à M le curé à porter les sacrements aux malades nuit et jour, 
pour chanter l'offices les fêtes et dimanches  et pour labourer et echeniller les pieds  d'arbre qui sont dans  le cimetière



  • 1752 - 1756 Denis Cuqu.


  " 
L'an 1754 le dernier jour du mois de juin,
 jour de dimanche,
 après le son de la cloche, 
à l'issue de la grande messe,
 les marguilliers en charge et anciens et principaux habitans de la paroisse sont convenus de payer Domine cy-devant la somme de soixante livres au maître d'école indépendamment,  des dix livres de fondation aux conditions qu'outre ses fonctions de maître
 il se chargera de 
sonner ou faire sonner l'angélus soir et matin de même ,
balayer l'église ,
allumer les cierges ,
arranger les ornements  à l'autel ,
 et sonner ou faire sonner les cloches pour l'office divin et chanter au choeur.
"

 De ce étant convenu ont signé le même jour ceux  qui dessous désignés :

Pierre Carpentier
Joachim Gouin
Muret
Vanal
Jean Frichot
Francois Moutier
Guillaume Moutier
Aubert
A. Basset
Aubry curé de Marcq
Cuqu Maître d'école  ( archives de Marcq

page 29 :



  • 1757 

Maître Jacques Delarue. 

Sur les registres de l'état civil on trouve en 1757 la signature de Jacques Delarue étudiant ;
 sur ceux de 1758 il signe Jacques Delarue Clerc tonsuré ;
 en 1757 Jacques Delarue ecclésiastique  de cette paroisse  
et en 1782 Jacques Delarue ecclésiastique tenant les petites écoles. 
"
Le 22 novembre 1789,
 les habitants considérant la trop grande modicité des honoraires attachés à la place de Maître D'école qui n'ont été que de soixante treize livres jusqu'à présent ,
 consentent qu'ils soient augmentés et portés à la somme de cent vingt livres; 
sont d'avis qu'il soit payé à M l'abbé Delarue
ecclésiastique tenant les petites écoles de cette paroisse, la dite somme de cent vingt livres ,
 et ce, avec les deniers de la fabrique .
"
(arch. de Marcq)

Une quittance datée de 1792 porte cette mention :
"
J'ai soussigné reconnait avoir reçu du sieur Jacques Moutier la somme de soixante quinze livres pour sept mois et demi que j'ai servi à la fabrique de St Remy de Marcq en qualité de maître d'Ecole et de sacristain, dont quittance à Marcq.

Ce 23 juin mil sept cent quatre vingt douze.
"
Signé Jacques Delarue ( (arch.de la fabrique)


  • 1792 

Jean François Dupré.

A la fin de l'année 1792 plusieurs actes de l'état civil sont signés Jean François Dupré,
 maître d'école de cette paroisse.
Une quittance de 40 livres, pour quatre mois d'honoraires est signée également du sieur Dupré.

  • 1793-1811 

Jacques Delarue.

Le 6 germinal an 2 , Jacques Delarue reprend ses fonctions avec la qualification d'Instituteur; il les conserve jusqu'au mois d'avril 1811.
A partir de l'an 4 , il fut chargé en qualité d'adjoint municipal faisant fonction d'officier public,de recevoir les actes de l'état civil.
Il cesse d'enseigner à l'age de 70 ans.

Page 30 :

A partir de 1811 
Jacques Delarue exerça les fonctions de garde champêtre de la commune.
Il garda cet emploi jusqu'à sa mort en 1819. 
On l'appelait le "Père l'Abbé".
Jusqu'en 1811, on fit la classe dans le petit bâtiment dont il a été parlé plus haut; ce bâtiment a complètement disparu.



  • 1811-1812

M. Pyronnin

Cet instituteur installa l'école dans une petite maison non loin du Puits Perdu.
A la même époque, un ancien précepteur des "Enfants de France" (18) M Jackson se retira à Marcq et dirigea l'instruction de plusieurs enfants de la commune.


  • 1812-1813 

M. Charpentier

qui vient de Saulx Marchais.


  • 1813-1817 

M. Jean baptiste Moy.

Le procès verbal d'installation du sieur Moy a été inscrit par celui-ci sur le registre des délibérations du Conseil municipal, en voici la copie :
"
Aujourd'hui onze octobre (x bre) mil huit cent treize est comparu  Maire de la dite commune,
 le sieur Moy instituteur prenant ses fonctions dans notre commune pour instruire,
 le trouvant en bonnes moeurs inscrivant son certificat de moralité de la commune de Bouafle en date du 25 novembre  mil huit cent treize étant reçu de ce jour pour continuer ses fonctions dont nous l'admettons. 
Ce qu'il a signé ce dit jour  et ce que dessus 
"
Signe : J .B.te Moy
Depuis le 21 juillet 1816 l'instituteur est chargé du secrétariat de la mairie et de la conduite de l'horloge communale.


  • 1817-1820 

M. Jean Baptiste Lévêque.

L'école fut transférée en 1817 dans une petite maison située non loin de l'église, près du chemin qui longe le cimetière

Page 31 :


On pouvait voir encore il y a quelques années la petite salle basse et sombre où se réunissaient les enfants.
La porte était surmontée de deux trous où les pigeons de l'instituteur faisaient leurs nids.
Aujourd'hui il ne reste plus trace de ce bâtiment.
Mr Lévêque mourut à vingt ans.
Sa fille qui a toujours habité la commune est morte en 1895.


  • 1820-1825 

M. Lesueur.
De Marcq M. Lesueur passa à Jouars-Pontchartrain.

  • 1825-1826
Mr Pierre Séverin Harang (25)

De Marcq M. Harang passa à Beynes, il mourut très jeune.

  • 1826-1833
M. Denis Philippe

M. Philippe plus connu ici sous le nom de Denis Adam venait de Louveciennes et quitta l'enseignement en juillet 1833 et alla habiter avec sa famille à Thoiry.
Il est mort en 1880.

  • 1833-1842
M Gabriel Lenormand.

M. Lenormand avait exercé précédemment ses fonctions à Jumeauville puis à Septeuil.

Il transféra l'école dans une petite maison située à l'entrée du chemin d'Andelu.

On peut voir encore la salle ou il enseigna, et y lire les restes de maximes qu'il avait fait inscrire sur les murs.

M. Lenormand donna sa démission et fonda un commerce d'épicerie qu'il sut faire prospérer.


  • 1842-1846 

 Louis Charles Henriette(26)

M. Henriette quittait le poste d'Osmoy.
C'est à partir de 1842 que les archives de Marcq font connaître l'existence du Comité local chargé de donner son avis sur le choix des instituteurs.

Page 32 :

En 1842 la commune loue pour servir de classe un nouveau local situé près de la place publique.

La salle mise à la disposition d' l'Instituteur, était beaucoup trop petite pour le  grand nombre d'enfants qui fréquentaient l'école; 
cependant ce local fut conservé pendant 25 ans.
Le Conseil municipal l'avait meublé de 8 bancs , d'une estrade, d'un tableau noir, d'un poêle et d'un buste du roi.
Une délibération datée du 9 mai 1848 fait connaître 
que l'école était fréquentée  par 40 élèves et que 50 sont en age de la fréquenter; 
que 20 familles peuvent payer la rétribution et que 6 familles sont indigentes; 
le Conseil propose de fixer la rétribution mensuelle à :
1f. 50 pour la 1ère classe ;
 1f.20 pour la 2 èmè classe; 
1 f. pour la troisième et propose l'admission à l'école de  élèves gratuits.
Le 12 novembre 1843, le Comité local propose également l'admission de 6 adultes indigents aux classes du soir.
M. Henriette passa de Marcq à Gaillon.


  • 1846-1849
M. Pierre Jules Salmon.

Venu de St Illiers la Ville; M. Salmon ne resta que peu de temps à Marcq; il fut nommé en 1849 à Mittainville.


  • 1849-1853
M. Jean Baptiste Blondeau.


Sur le registre des délibérations du Conseil Municipal on lit :
" Le 15 août 1849, le Conseil municipal réunit pour faire choix d'un instituteur ..... 
A l'unanimité a décidé que l'on écrirait à M. Blondeau , demeurant à Boissy sans avoir , jeune élève de l'école normale; l'un des candidats qui s'est présenté le premier, et qui nous parait avoir le plus de capacité et le plus d'instruction.
Après avoir quitté Marcq, M. Blondeau occupa successivement les postes de Gressey, Richebourg et Orgerus.

Page 33 :


  • 1853 - 1868

M. Maxime Prévost


Cet instituteur, originaire de Marcq, après avoir obtenu une pension de retraite, revint finir ses jours dans son village.
Il est mort en 1898.

Le 29 janvier 1855, le Conseil Municipal décide l'acquisition d'un terrain situé au centre de la commune sur lequel serait construite une mairie et une école.

Ces batiments furent construits en 1867 et 1868 sur les plans de M. M. Petit et Tanguerel  architectes à Montfort l'Amaury.

Conformément aux instructions ministérielles le volume de la salle de classe devait assurer pour chaque élève un volume minimum de 4 mètres cubes d'air.

L'édifice fut disposé de manière que sa façade principale se trouvât placée perpendiculairement à l'axe de la grande rue du village.

Sans doute cette disposition flatte la vue mais en exposant la maison au plein nord elle rend les bâtiments peu sains et est très froide en hiver.
Les dépenses nécessitées par l'acquisition du terrain et la construction de l'édifice s'élèvent à la somme totale de 17243 francs.
Cette somme fut payée au moyen des ressources suivantes :


fonds communaux     923
Emprunt communal 9000
Secours de l'Etat 9000
Secours du département 2500
Total 17423 Fr.
En 1870 le terrain communal fut enclos au moyen de murs et d'une grille sur la façade.
Des bâtiments annexes:
bûcher, remise pour la pompe à incendie, refuge, buanderie furent construits en 1871.


  • 1868- 1877
M. Marie Decaris

C'est le 2 octobre 1868 que M. Decaris entra en fonction dans la commune.

Page 34 :

Il s'installa dans les nouveaux bâtiments.
Il venait de Mittainville; depuis son départ de Marcq il a occupé les postes de Marel Marly, Villennes et Massy.


  • 1877- 1882
M. Henri Gagé.


Du 28 février 1877 au 1er octobre 1882 M. Gagé à occupé le poste de Marcq et il a acquis ici l'estime générale; il a obtenu ensuite le poste de Limours où il est mort, jeune encore, en 1892.


  • 1882
Gabriel Théophile Rebierre.

Depuis 17 ans j’occupe le poste de Marcq.
Grâce à l'amabilité des habitants, au bon esprit des élèves, à la bonne volonté du Conseil Municipal pour encourager mes efforts, ce laps de temps ne m'a pas semblé long.
Et maintenant que j'ai vu naître presque tous les enfants que j'ai eu à instruire,maintenant que je vois se marier ou partir sous les drapeaux ceux que j'ai instruits; 
maintenant surtout que j'ai vu naître ici mes propres enfants que je les ai vu grandir et aussi hélas que quelque uns y sont morts,
 il me semble que ce serait pour moi un bien dur sacrifice que de quitter ce petit village que j'ai appris à tant aimer et ce petit coin de terre couvert de fleurs près du clocher .........





Une des plus anciennes maisons à Marcq
Carte Postale Ancienne

Page 35 :

Etat actuel de l'enseignement.


L'enseignement est donné dans l'école de Marcq conformément à l'Organisation Pédagogique approuvée par le Conseil départemental de l'enseignement primaire de Seine et Oise dans sa séance du 25 juillet 1894.
L'emploi du temps est conforme à celui qui a été prévu par la dite  organisation pour les écoles mixtes.
Les élèves sont répartis en trois cours :
Cours moyen
Cours élémentaire
Cours préparatoire,
pour l'année scolaire 1898-1899 , dix huit, quinze et vingt deux élèves.
L’effectif total de l'école est, pour cette même année de cinquante cinq élèves.
Depuis 1882, date de l'entrée en fonction de l'instituteur actuel dans la commune, 57 certificats d'étude ont été obtenus par les élèves de l'école de Marcq.
Un de ces élèves, Adolphe Normand, qui a obtenu le certificat d'études avec le N° 1 et qui a continué ses études au lycée de Versailles est sorti dans les premiers rangs de l'école polytechnique en 1898.
la salle de classe est bien appropriée à son usage:
elle est bien éclairée,
facile à aérer,
parquetée mais elle  a l'inconvénient, se trouvant sous une toiture de zinc d'être très froide en hiver et trop chaude en été.
deux cours et deux préaux distincts servent aux récréations des élèves; chaque cour est ombragée par un beau tilleul.
Le mobilier scolaire comprend 8 tables : ancien système, comportant chacune 7 places.
Ces tables sont toutes munies de 7 ardoises fixes.
Il y a de plus :
un bureau sur plate-forme,
3 bancs pour la couture,
un calorifère,
une armoire contenant les appareils et produits pour les expériences scientifiques,
une autre armoire contenant les archives et les collections pour leçons de chose;
un compendium métrique,
4 tableaux noirs dont un sur chevalet,
un harmonium,
une sphère terrestre,
8 cartes géographiques,
un tableau du système métrique,
une collection de tableaux d'histoire naturelle,
etc.....




"
Il était courant, autrefois, de trouver dans la dernière classe de l'école élémentaire, 
un petit meuble ou une vitrine renfermant le compendium métrique,
 c'est à dire une collection d'instruments de mesure courants et représentatifs du système métrique. 
On y trouvait par exemple le mètre pliant et la chaîne d'arpenteur,
 la mesure à graines ainsi que la balance Roberval accompagnée de ses masses marquées.
  Il s'agissait bien d'un abrégé - au sens de la définition du mot compendium  - ne présentant que les objets les plus courants et les plus symboliques du système métrique.

http://le.compendium.pagesperso-orange.fr/compendium_metrique.htm

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Page 36 :

Le logement de l'instituteur comprend 5 pièces, toutes en bon état;
le jardin est planté de superbes poiriers en plein rapport,une pompe installée au milieu du jardin fournit en abondance une eau d'excellente qualité.
Les cours d'adultes ont lieu chaque hiver et réunissent une moyenne de 12 élèves . ces cours ont lieu cinq fois par semaine, du 1er novembre au 1er février.
La bibliothèque scolaire comprend 319 volumes.
Ce nombre augmentera rapidement , grâce à la générosité du conseil municipal, qui investit chaque année au budget un crédit de 25 francs pour achat de nouveaux ouvrages.
En 1898, l'armoire bibliothèque s'étant trouvée insuffisante , le Conseil a voté une somme de 160 francs pour acquisition d'un nouveau meuble.
Les lecteurs sont nombreux en hiver; on en a compté 156 pendant l'année scolaire 1898-1899.







cabinet des garçons
entrée des élèves
cour des garçons
jardin
parterre
mairie et logement de l'instituteur
salle de classe
préau
cour des filles
cabinet des filles
buanderie
bûcher
refuge


Armes et outils de l'âge de pierre


Quelques spécimens de mes diverses collections.


Objets divers de l'âge de pierre


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(1) http://storage.canalblog.com/54/55/620535/41163016.pdf
(2)Beaumont le roger
(3) Chartres Nord
(4) Beaugency
(5) Le Mesnil-Durand ( près de Lisieux)
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Trans-en-Provence  lié aux Villeneuvehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Villeneuve_(Provence)
(7) http://www.nezel.org/
(8) http://www.maule.fr/html/html.php
(9) http://www.epone.fr/
(10) aubinage :Fait d’aubiner, faire prendre racines à une bouture en la plaçant dans du terreau. (?)
(11) bleds : Anciennement bled. Il existe deux étymologies possibles :

  1. du gaulois *mlato, équivalent du latin molitus (« moulu »), qui devient blato (« farine »).
  2. d’un étymon francique blâd (« produit de la terre »).
(12) faire hommage :" Dans le système féodal, l’hommage est l’établissement ou le renouvellement d'une conventionde vassalité qui interdisait toute rivalité entre deux hommes libres.
 La cérémonie devait en général avoir lieu au manoir seigneurial du futur suzerain en présence de plusieurs témoins. 
Elle rappelait publiquement l'existence d'une relation de féodalité entre deux familles, voire deux lignages, représentés par leur chefs qui pouvaient être une femme.
 Bien que typiquement hiérarchique, le contrat de vassalité entre les deux groupes les place dans un rapport de complémentarité dont les conditions ne sont pas déséquilibrées."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hommage_f%C3%A9odal

http://village-de-marcq.blogspot.com/2008/02/les-instituteurs-marcq.html

(13) obits : "L'obit est le nom des messes anniversaires dites pour les morts. 
Par extension, l'obit est le nom de la chapelle fondée pour la célébration perpétuelle d'une messe anniversaire. 
On appelle aussi obit les honoraires payés au prêtre pour la célébration d'un service funéraire.

L'obit salé ou obit de Valois se célébrait chaque année le 4 février en la cathédrale Notre-Dame de Paris pour le roi de France Louis XII et pour son père Charles d'Orléans.

 Il fut ainsi nommé car le roi accorda à cette fondation, au chapitre de Notre-Dame, le droit de prendre deux muids de sel à la gabelle, en ne payant que le prix marchand."




"Le muid, du latin modius, « la mesure [principale] » est une ancienne mesure de capacité pour les grains et autres matières sèches et également pour les liquides.

Sa valeur – clairement définie à Paris – pouvait tout de même varier suivant les régions et la nature des marchandises à mesurer."






(15) demi-queue : 
Fût d'une contenance de 108 l.

(16) sols parisis :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_de_l%27Ancien_R%C3%A9gime#Mod.C3.A8les_de_conversion_entre_les_livres_parisis_et_tournois

(17) faire aveu :
En droit seigneurial, l'aveu est une déclaration écrite que doit fournir le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief (par achat ou héritage). L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief.
Le déclarant reconnaît par cet écrit les biens qu'il tient de son suzerain et décrit les droits et devoirs vis-à-vis de celui-ci. Le contenu de l'acte doit être accepté par le suzerain qui peut demander une nouvelle version s'il n'est pas d'accord avec son contenu. "

http://fr.wikipedia.org/wiki/Aveu_(ancien_droit)

(18) Enfants de France :
"La Maison des Enfants de France est chargé d'assurer le service et l'éducation des Enfants du Roi et du Dauphin de France pour les garçons jusqu'à 7 ans (passage aux hommes) et pour les filles jusqu'à leur mariage.
Elle est dirigée par la Gouvernante des Enfants de France."

http://cour-versailles.fr/MaisondesEnfantsdeFrance.aspx


(19) cartulaire :
"Un cartulaire (du latin médiéval chartularium, « recueil d'actes » ; du latin classique charta, « papier ») est « un recueil de copies de ses propres documents établi par une personne physique ou morale, qui, dans un volume ou plus rarement dans un rouleau, transcrit ou fait transcrire intégralement ou parfois en extraits, des titres relatifs à ses biens et à ses droits et des documents concernant son histoire ou son administration, pour en assurer la conservation et en faciliter la consultation »"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cartulaire

cartulaire de Robert Mignon

(20) fouilles Rebierre :
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Il subsiste quelques traces d’habitations gallo-romaines entre Montainville et Andelu et d’autres,
davantage prospectées, entre la ferme de Carcassonne - aux confins de Beynes et de Marcq - et les
environs de la mairie d’Andelu, qui correspondent à des habitations établies à proximité du passage d’une voie antique ; ce site fut reconnu en 1900 par M. Rebière, instituteur à Marcq qui y vit
un hameau détruit lors des grandes invasions du Ve siècle après J.-C., et y découvrit encore, malgré l’exploitation ultérieure du lieu comme carrière, des meules, des tegulae (tuiles à rebord), des
imbrices (tuiles-canal), des vases et un matériel divers en fer ainsi qu’une belle cuiller en os finement travaillée (collection Rebière).
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sur : Racines et histoire

(21) fabrique de l'église
(22) fermier des dîmes
(23) Angelique de Marescot


(24) Guillaume Marescot



(25) Harang
(26) Henriette
(27) vassal :"Même si la vassalité allie deux hommes libres, il est cependant évident que ces hommes ne sont pas égaux : le seigneur a davantage de pouvoir que le vassal. En effet, il dispose du droit de ban, c'est-à-dire le droit de punir, contraindre et juger. Le vassal se met sous la protection d'un plus puissant. "
(28) prévôt : "Le terme prévôt vient du latin præpositus, préposé. Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, le prévôt est un agent du seigneur ou du roichargé de rendre la justice et d'administrer le domaine qui lui est confié."
(29) gruyer :"Un gruyer est un officier public chargé dans le monde plein du XIIIe siècle de s'occuper des forêts domaniales pour le compte d'une autorité légale souveraine. Il met en réserve les domaines boisés ou hagis, contrôle les usages coutumiers et juge en première instance les délits commis dans les forêts et les rivières de sa circonscription ou gruerie, à commencer par les déprédations ou les mésusages paysans.

Ce titre est utilisé très longtemps en Bourgogne, en Franche-Comté, en Bretagne, ainsi qu'en Lorraine où les grueries subsistent jusqu'en 1747. La réformation des forêts met un terme à cette fonction qui peut toutefois être décrite comme la glorieuse ancêtre des premiers offices des Eaux-et-Forêts."

(31) minot


Mr REBIERRE a reçu la médaille de bronze des instituteurs lpar arrêté ministériel du 10 juillet 1902 .

1 commentaire:

Durand a dit…

Nous nous appelons Claude et Jacques Durand.

Nous vous remercions d'avoir engagé des recherches à propos de Monsieur Theophile Rebiere.

Nous en éprouvons beaucoup d'émotion.

En effet, nous l'avons bien connu. Nous habitions la petite maison voisine de la sienne. En échange de ce toit, notre maman préparait ses repas et faisait son ménage.

Il nous a appris ce que sont les voyelles et les consoles, au gré des tours que nous faisions, le matin, autour d'un billard où s'entassait une multitude d'objets. Le plafond était couvert d'assiettes. Sa maison était un petit musée !

Tous les soirs, nous allions lui souhaiter "la bonne nuit" par quelques baisers. Nous le trouvions l'oreille collée sur poste de radio.

Nous gardons le souvenir de ses enfants. Léon à la barbe blanche. Mesdames Louise et Blanche. André.... Monsieur Jacques Denier, le peintre, qui écrivait ses pensées sur de petites boîtes d'allumettes.....entre autres.

De bons souvenirs.

Nous vous adressons tous nos encouragements.