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dimanche 29 avril 2012

Point de Vue sur l’élection présidentielle

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Tillinac


TRIBUNE - L'écrivain Denis Tillinac en appelle à la présidente du Front national en faisant valoir qu'elle aurait plus intérêt à rejoindre Nicolas Sarkozy qu'à faire élire François Hollande.

Madame,

Permettez à un électeur de Nicolas Sarkozy de vous exprimer sa perplexité. 

En refusant de soutenir le candidat de la droite au second tour, en présumant que sa défaite, assortie d'une déconfiture de l'UMP aux législatives, ferait le jeu de votre parti,
vous cautionnez une politique de la terre brûlée qui réduira comme auparavant le FN aux acquêts de supplétif du PS.

Car si vous faites élire Hollande, il y aura certes du tangage à l'UMP, et des «triangulaires» qui conforteront la majorité des rouges, des roses et des verts.
Mais votre prospective achoppera sur une évidence: la pérennité des familles politiques en France, en l'occurrence la droite bonapartiste et la droite orléaniste.
Elles se métamorphoseront sans doute, mais elles survivront et les bonnes fortunes ponctuelles du FN à tel scrutin n'y changeront rien.

Ce qui changera, c'est la société française si la gauche déjà hégémonique dans les régions, dans les départements, dans le système médiatique, dans le corps enseignant s'empare des leviers de commande étatiques.

L'alliance d'Aubry, de Mélenchon et de Joly nous promet une véritable mutation anthropologique: une récusation de notre héritage, une mise au rebut de la filiation, de l'altérité et de l'enracinement, une prime à la police du langage. 
Ce n'est pas anodin. 
La vision du monde qui sous-tend le programme de la gauche, c'est Le Meilleur des mondes de Huxley dans une version cosmopolite et androgyne, une dictature soft de l'indifférencié.

En favorisant l'élection d'Hollande, vous vous exposeriez au jugement sévère de l'Histoire: 

elle ne retiendrait que votre complicité dans l'avènement d'un puritanisme triste et peu respirable, fomenté par une gauche qui vous accable de son mépris. 
Ce serait du pur masochisme.

Certes la droite a souvent relayé la diabolisation du FN, et je conçois votre ressentiment.
Sachez que nous sommes nombreux à dénoncer la bienséance pharisienne, cynique et fielleuse qui depuis trente années traite vos amis comme des parias.

La haine dont ils sont les victimes a été mitonnée, attisée et orchestrée par un «mixe» de staliniens faussement repentis et de soixante-huitards moralement à la ramasse. 

Je n'ai jamais voté pour le FN et j'ai réprouvé le principe d'une alliance tant qu'il drainait les restes épars du pétainisme, de l'intégrisme, de l'OAS et autres avatars des dictatures européennes d'antan. Gaullisme oblige.

 J'ai voté de Gaulle (référendum de 1969), Pompidou (1969), Giscard (1974,1981) Chirac (1988,1995,2002), Sarkozy (2007, 2012), c'est vous dire que je ne suis ni un gaucho, ni une girouette, ni un ultra.

J'ai critiqué les positions de votre père, ainsi que la ligne de votre campagne, un peu trop mélenchoniste à mon gré.
Pour autant, je n'ai jamais avalisé les amalgames et les bassesses qui ont grimé Jean-Marie Le Pen en émule de Mussolini, voire de Hitler.
Je n'ai jamais hurlé avec la meute des bobos qui soldent leurs reniements et leur nihilisme dans la traque inquisitoriale du gibier lepéniste.
Jamais je n'ai invoqué ce «cordon sanitaire» qui isolerait le FN «pourri» du reste «sain» de l'humanité.
La connotation «biologique» de ces deux mots - cordon sanitaire - rappelle de mauvais souvenirs historiques, et plus récents que les léproseries du Moyen Âge. 
Ils déshonorent ceux qui en usent pour vous néantiser.

Jamais je n'ai laissé dire sans protester que votre père, vous-même ou vos militants seraient passibles d'un coefficient moral négatif. 
Jamais non plus je n'ai cru que votre parti représentait un danger pour la démocratie, la république, les «valeurs humanistes», et cætera.
Le seul danger pour la démocratie française,depuis que je suis né, c'est un robespierrisme récurrent dans les abysses de l'inconscient collectif. 
J'ai toujours considéré Jean Marie Le Pen comme un adversaire, jamais comme un ennemi.
 Il sait cela. 

C'est pourquoi je me crois autorisé à vous rappeler que la gauche et la droite, ce n'est pas du pareil au même.

En France, depuis la Libération, Torquemada sévit à gauche, pas ailleurs. 
La gauche française vous hait sans merci.
Elle vous utilise si ça l'arrange, elle ne vous respectera jamais. 
Vous m'objecterez que par candeur, pusillanimité, opportunisme ou inculture historique, certains dignitaires droitiers, piégés par son manichéisme, lui mendient leur respectabilité - en pure perte d'ailleurs.
Je vous rétorquerai que nous sommes de plus en plus nombreux à les envoyer paître. 
Nous aurons eu tort si vous enlisez votre parti dans une marginalité au long cours en refusant de choisir entre la droite et la gauche. 
Bayrou, qui a de grandes qualités, a payé cher un refus du même ordre.

Tandis que si vous tenez une position cohérente, d'ailleurs souhaitée par une majorité de vos électeurs, votre âge, votre talent et vos efforts pour dépoussiérer votre parti laissent présager des lendemains plus ensoleillés.

Ils n'adviendront pas si Hollande est élu par suite de votre atermoiement ; le FN demeurera le refuge aléatoire et sans issue de désarrois au demeurant légitimes.
Souhaitez-vous ce destin-là?

Quoi que vous pensiez de Sarkozy, il a ouvert des yeux, aéré des neurones et libéré des mots.

 Comme vous, il a été harcelé et méprisé par le système médiatico-mondain que vous dénoncez à juste titre. 
Il vous a combattue dans l'arène politique, il n'a jamais insulté les vôtres

Il serait inconvenant que vous en usiez à son égard comme ceux qui l'ont éreinté par les moyens les plus vils, y compris des insinuations antisémites.
Permettez-moi de penser que la raison politique, et même le bon sens, milite pour qu'au moins implicitement vous favorisiez le vote en faveur du candidat de la droite.
Elle vous en saura gré, dès les législatives, et au-delà.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'assurance de mes sentiments respectueux.

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